jeudi 25 mars 2010

LES PREUVES DU BIG BANG


George Gamow

Une fois établi le fait que l'univers a commencé à se former après une énorme explosion, les astrophysiciens ont donné un coup de pousse supplémentaire à leurs recherches. Selon George Gamow, si l'univers s'est formé subitement suite à une explosion cataclysmique, il devrait y avoir une quantité bien déterminée de radiation qui en a été dégagée et qui devrait être uniforme à travers tout l'univers.

Dans les années qui ont suivi cette hypothèse, les découvertes des scientifiques se sont enchaînées, et toutes confirment le Big Bang. En 1965, deux chercheurs nommés Arno Penzias et Robert Wilson ont découvert accidentellement une forme de radiation qui était passée inaperçue jusque-là.

Sous le nom de "fond de radiation cosmique", elle était différente de tout ce qui existait dans tout l'univers car elle était extraordinairement uniforme. Elle n'était ni localisée ni n'avait de source bien définie; au lieu de cela, elle était distribuée partout de manière uniforme.

On a réalisé rapidement que cette radiation était la relique du Big Bang, et qu'elle continuait à résonner depuis les premiers moments de cette formidable explosion. Gamov a été précis à propos de la fréquence de la radiation qui est pratiquement la même que celle prédite par les scientifiques. Penzias et Wilson ont été récompensés par un prix Nobel pour leur découverte.

Il n'a fallu que 8 minutes à George Smoot et à son équipe de la NASA pour confirmer les niveaux de radiation annoncés par Penzias et Wilson, grâce au satellite COBE. Les détecteurs à bord du satellite ont permis à la théorie du Big Bang de remporter une nouvelle victoire. Ces détecteurs ont permis de vérifier l'existence de la forme dense et chaude qui persiste depuis les premiers moments du Big Bang.

L'antenne gigantesque au Laboratoire Bell où Arno Penzias et Robert Wilson ont découvert le fond de rayonnement cosmique. Penzias et Wilson ont été récompensés en 1978 par le prix Nobel pour cette découverte.

COBE a capturé des vestiges prouvant l'existence du Big Bang, et la communauté scientifique a été obligée de le reconnaître.

George Smoot
Une autre preuve est liée aux quantités relatives d'hydrogène et d'hélium dans l'univers. Des calculs ont révélé que la proportion hydrogène/hélium dans l'univers est en accord avec les calculs théoriques de ce qui devrait subsister après le Big-Bang.

La découverte de preuves irréfutables a provoqué l'approbation totale du monde scientifique à la théorie du Big Bang. Dans un article du journal Scientific American, d'octobre 1994, il est noté que le modèle du Big Bang est le seul modèle reconnu du 20ème siècle.

Des confessions sont apparues les unes après les autres de la part des personnes qui avaient défendu le concept de "l'univers infini" pendant plusieurs années. Défendant la théorie de l'état stationnaire aux côtés de Fred Hoyle depuis de nombreuses années, Dennis Sciama a décrit la conclusion à laquelle ils étaient arrivés après la révélation de toutes les preuves du Big Bang:

Il y avait à ce moment là un débat quelque peu houleux entre quelques partisans de la théorie de l'état stationnaire et les observateurs qui l'ont testé et qui, je pense, espéraient la réfuter.À ce moment-là, je n'ai joué qu'un rôle mineur puisque je défendais la théorie de l'état stationnaire, non pas parce que je croyais qu'elle devait être vraie mais seulement parce que je la trouvais tellement attractive que je souhaitais qu'elle soit vraie. Quand des preuves hostiles sont arrivées, Fred Hoyle a joué un rôle important pour essayer de contrer ces preuves, et j'ai joué un petit rôle de ce côté en suggérant comment ces preuves hostiles pouvaient être interprétées.

Mais comme ces preuves n'ont cessé de s'empiler, il devenait évident que la partie était terminée et que l'on devait abandonner la théorie de l'état stationnaire.2

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